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mercredi 26 janvier 2011

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Kosa i lé lo JERF ?
Le JERF : ce sont les jeunes émigrés réunionnais en France. Il regroupe des jeunes Réunionnais nés à la Réunion ou en France, de Paris et de Province.
Le JERF est une organisation indépendante, non subventionnée qui fonctionne sur la solidarité de ses membres et de ses sympathisants.
Le JERF informe les Réunionnais en matière de logement, travail, démarches administratives, études, droits, discriminations.
Le JERF marche pour l’intérêt des Réunionnais les plus précaires.
Le JERF met en contact les Réunionnais entre eux et met en réseau les associations Réunionnaises entre elles.
Le JERF milite pour la Culture et la Mémoire Réunionnaise.
Le JERF milite pour des conditions de vie décentes et la justice pour tous ici et là-bas.
Le créole
Parler créole, écrire créole c’est avoir conscience que nous formons un groupe humain avec une histoire commune, des combats qui sont les mêmes !
Écrire en créole est envisagé comme un acte politique de revendication en soi. La question de la répression de la langue et de la culture nationale de la Réunion est fondamentale. Parler créole et revendiquer la langue créole dans l’espace publique est diabolisé : c’est être « extrémiste », « indépendantiste », raciste envers les expatriés français (zorey). La place de l’école dans la construction de la « honte », des complexes par rapport à l’histoire de l’esclavage est sans commune mesure. La langue est un espace de résistance.
L’histoire
Il ne faut pas compter sur une histoire officielle qui nous raconte que Sarda Gariga est venu nous apporter la liberté, que l’abolition est un cadeau de la France. Il faut que nous soyons sûrs de nous là-dessus : l’esclavage a été aboli parce qu’il y avait trop de marronage, que les esclaves organisaient des camps dans les montagnes, mettaient en place une autre société… Le système de l’esclavage n’était plus rentable… Surtout, il y avait la lutte victorieuse des Haïtiens pour leur liberté, que la France avait peur de voir se reproduire dans ses autres colonies !
Et puis quelle liberté ? Les esclaves affranchis étaient tenus de rester travailler chez leur maître (le « vagabondage » était réprimé par un décret du 28 avril 1848, soit en même temps que le décret officiel de l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises), et pour les engagés qui ont continué d’arriver par bateaux négriers, ça n’était plus l’esclavage mais… le travail forcé ! L’histoire apprise à la Reunion est celle de la France, des Gaulois, la géographie celle de la France et des États-Unis pas celle des pays de l’Océan Indien. Les rues à la Réunion portent le nom des colonisateurs, esclavagistes (l’école Desbassins, etc). En France ou en Allemagne, il n’y a pas de rue Klauss-Barbie ! Il n’y pas d’archéologie à la Réunion, les os des esclaves gisent encore là où nos maisons sont construites, des routes ont recouvert les camps d’esclaves comme si de rien n’était. Ce système de déni fabrique de la violence. La question est de savoir quoi faire de cette violence. L’école est un lieu stratégique, il est nécessaire de mener des luttes pour le créole en direction de cette institution mais il faut également créer des espaces de formations et d’apprentissage autonomes (« écoles marons »).
Le maloya
L’histoire de la Fètkaf est liée au maloya. Le maloya a été la musique des esclaves et la musique du peuple pendant les luttes contre la domination française. Le maloya a été interdit jusqu’en 1981 : cette « libération » est le fruit de luttes politiques, du travail de militants. La question de la récupération par la gauche française du maloya est importante : le principe de Mitterrand pour la Réunion a été en quelque sorte « libérer le maloya pour enchaîner la jeunesse », les jeunes militants ont été enCESés- les CES musique- par le pouvoir socialiste…Mais le Parti de Vergès a également utilisé la musique des petits-noirs pour s’assurer de gagner les élections !
L’identité politique
Le maloya est un outil, ou un espace politique qu’il reste encore à libérer, à se réapproprier. Le maloya est le moment d’une fierté et de l’expression d’une identité politique kaf. Les « yabs » clairs de peaux sont kaf autant que les « malbars » parce qu’ils ont été salis par la France, traités comme moins que des chiens. Ce qui ne les empêche ps à l’occasion de mettre un kaf à sa place : ce combat contre le communalisme doit être mené de pied ferme !
L’immigration et les émigrés Réunionnais !
Il y a aussi une histoire de l’immigration réunionnaise à faire : les Réunionnaises/ais ne sont pas forcément comptés dans les chiffres de l’immigration mais ne sont pas protégés du racisme et des conséquences de l’exil. L’histoire de l’immigration c’est aussi celle des politiques menées par la France. C’est le cas de l’organisation par décret (Debré) de la déportation d’enfants réunionnais pour « repeupler » les campagnes françaises. Les préfets Perreau-Pradier et Debré ont mis en place une répression contre les opposants politiques à la domination française, qui consistait à expatrier les autonomistes. Beaucoup de Réunionnais ont connu le service obligatoire mais surtout les usines Renault, Peugeot… les Réunionnaises pendant le BUMIDOM croyaient partir pour des postes d’infirmières et se sont retrouvées à faire le ménage…


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