JERF

CONTACT:soutienreunion@yahoo.fr 06 70 25 46 75 Rès pa tousèl Lite èk lo JERF !

jeudi 16 décembre 2010

Bon fètkaf !


Fête de l’Abolition de l’esclavage dans le Tarn (81)

Fêt Kaf 2010, les enfants de Lo Rwa Kaf. En souvenir de l’abolition de l’esclavage, nous organisons le samedi 18 décembre 2010 in Soubatkoz à partir de 15h jusquà tard dans la nuit.




20 désamb fête de la Liberté Fête de l’Abolition de l’esclavage dans le Tarn (81)
Fêt Kaf 2010, les enfants de Lo Rwa Kaf. En souvenir de l’abolition de l’esclavage, nous organisons le samedi 18 décembre 2010 in Soubatkoz à partir de 15h jusquà tard dans la nuit.

Au programme :
Sou bat, Kozé sur le thème de l’esclavage Sirandane (devinettes..) Maloya chanté, dansé Repas (Nou pik dand marmit in é lote)
Au coin Apéro les pieds dans l’eau :
Cocktail Tropical san alcol Jus de fruits Jus de Tamarin Rhum sarèt et Rhum déranzé Ti-punch Pina colada Chips de fruits exotiques Bouchons Samoussas
Pou le repas dessous piéd’bois :
Cary poisson massalé Poulet au coco Civet canard Riz blanc et riz maïs Rougail tomate combava Sauce piment et citron
Pou le dessert tard ds la soaré :
Bananes flambées Tartes coco au rhum ambré
Bon 20 Désamb a zot !
A MONTDRAGON dans le 81. Pour tout renseignement Dalons, Dalonnes, faites le 06.31.74.08.83.

3 commentaires:

  1. Le JERF salue le travail et le courage du Kolèktif Sort Dovan et de ses militants culturels pour la Fetkaf en France.

    En effet, le Kolektif Sort Dovan a organisé la première fètkaf en France, gratuite, publique, ouverte en 2007.

    Nous faisons la différence entre la fètkaf et la fête 20 décembre.

    Voilà un extrait de ce qui est ressorti de ce jour mémorable :

    "Fètkaf à Paris

    Le Kolèktif Sort Dovan ! a organisé son premier kabar samedi dernier à Paris. Environ 45-50 personnes étaient présentes. Au programme : kozé en créole et maloya.

    La Fètkaf est un moment important pour les Réunionnaises et les Réunionnais. A la Réunion le 20 décembre, date de l’abolition de l’esclavage est férié. Cependant depuis plusieurs années les groblan ( capitalistes) revendiquent qu’il ne soit pas chômé. Les propriétaires des grandes chaînes de supermarché dont les familles ont bâtit leur richesse sur les profits de l’esclavage saisissent l’occasion pour faire des opérations commerciales : insulte à la mémoire des Réunionnaises/ais. Les mairies quant à elles se targuent d’être à l’initiative de fastueuses manifestations d’autant plus que les élections approchent. Ce qui n’empêche pas des militants de se rassembler pour se rappeler la condition faite à leurs aînés-ées, les luttes qu’ils/elles ont menées mais aussi le sort que le peuple réunionnais subit en tant que peuple de descendants d’esclaves. Cette année ce fut au Lazaret, lieu historique menacé de disparition faute de prise en charge, où étaient entassés les esclaves et « engagés » à leur arrivée. L’immigration réunionnaise et ses enfants nés en France métropolitaine se rappellent aussi cette époque douloureuse. Souvent les Réunionnais comme d’autres groupes dit issus des dom et tom n’ont le choix qu’entre des soirées festives et commerciales ou les manifestations privées au Ministère de l’Outre-Mer chaque année. Autrement dit c’est l’embarras du choix entre le folklore entre Réunionnais ou le folklore pour les groblan -décideurs. La Fètkaf au Ministère de l’Outre-Mer, lieu où la langue créole est proscrite, où demeure sur les frontons « ministère des colonies » au nom du « rôle positif de la colonisation », un des hauts lieux métropolitains où se décident les politiques désastreuses que va subir le peuple réunionnais, on ne connaît pas ! Pour le Ministère c’est la fête de la liberté celle-là même que les Français auraient apporté à l’abolition, la fête de la liberté au ministère c’est la fête de la bonté française pour aller vite : champagne à volonté si on montre patte blanche bien sûr, invitations obligatoires, bon français exigé…"

    extrait presse Fetkaf à Paris le 20 décembre 2007

    RépondreSupprimer
  2. Voilà ce qu'est la Fetkaf pour le JERF et c'est tous les jours,car les esclaves n'ont pas attendus le 20 décembre 1848, pour vivre, résister, se libérer :

    Le créole

    Parler créole, écrire créole c'est avoir conscience que nous formons un groupe humain avec une histoire commune, des combats qui sont les mêmes !


    Ecrire en créole est envisagé comme un acte politique de revendication en soi. La question de la répression de la langue et de la culture nationale de la Réunion est fondamentale. Parler créole et revendiquer la langue créole dans l’espace publique est diabolisé : c’est être « extrémiste », « indépendantiste », raciste envers les expatriés français(zorey). La place de l’école dans la construction de la « honte », des complexes par rapport à l’histoire de l’esclavage est sans commune mesure. La langue est un espace de résistance .

    RépondreSupprimer
  3. L’histoire

    Il ne faut pas compter sur une histoire officielle qui nous raconte que Sarda Gariga est venu nous apporter la liberté, que l’abolition est un cadeau de la France. Il faut que nous soyons sûrs de nous là-dessus : l’esclavage a été aboli parce qu’il y avait trop de marronage, que les esclaves organisaient des camps dans les montagnes, mettaient en place une autre société…le système de l’esclavage n’était plus rentable, il y avait les luttes des Haïtiens aussi ! Et puis quelle liberté ? Pour les engagés qui ont continué d’arriver par bateaux négriers, ça n’était plus l’esclavage mais… le travail forcé !L’histoire apprise à la Reunion est celle de la France, des Gaulois, la géographie celle de la France et des Etats-Unis pas celle des pays de l’Océan Indien. Les rues à la Réunion portent le nom des colonisateurs, esclavagistes (l’école Desbassins, etc). En France ou en Allemagne, il n’y a pas de rue Klauss-Barbie ! Il n’y pas d’archéologie à la Reunion, les os des esclaves gisent encore là où nos maisons sont construites, des routes ont recouvert les camps d’esclaves comme si de rien n’était. Ce système de déni fabrique de la violence. La question est de savoir quoi faire de cette violence. L’école est un lieu stratégique,il est nécessaire de mener des luttes pour le créole en direction de cette institution mais il faut également créer des espaces de formations et d’apprentissage autonomes (« écoles marons »).

    Le maloya

    L’histoire de la Fètkaf est liée au maloya. Le maloya a été la musique des esclaves et la musique du peuple pendant les luttes contre la domination française. Le maloya a été interdit jusqu’en 1981 : cette « libération » est le fruit de luttes politiques, du travail de militants. La question de la récupération par la gauche française du maloya est importante : le principe de Mitterrand pour la Réunion a été en quelque sorte « libérer le maloya pour enchaîner la jeunesse », les jeunes militants ont été enCESés- les CES musique- par le pouvoir socialiste…
    Mais le Parti de Vergès a également utiliser la musique des petits-noirs pour s'assurer de gagner les élections !



    L’identité politique

    Le maloya est un outil ou un espace politique
    qu’il reste encore à libérer, à se réapproprier. Le maloya est le moment d’une fierté et de l’expression d’une identité politique kaf. Les « yabs » clairs de peaux sont kaf autant que les « malbars » parce qu’ils ont été salis par la France, traités comme moins que des chiens. Ce qui ne les empêche ps à l'occasion de mettre un kaf à sa place : ce combat contre le communalisme doit être mené de pied ferme !

    L’immigration et les émigrés Réunionnais !


    Il y a aussi une histoire de l’immigration réunionnaise à faire : les Réunionnaises/ais ne sont pas forcément comptés dans les chiffres de l’immigration mais ne sont pas protégés du racisme et des conséquences de l’exil. L’histoire de l’immigration c’est aussi celle des politiques menées par la France. C’est le cas de l’organisation par décret (Debré) de la déportation d’enfants réunionnais pour « repeupler » les campagnes françaises. Les préfets Perreau-Pradier et Debré ont mis en place une répression contre les opposants politiques à la domination française, qui consistait à expatrier les autonomistes. Beaucoup de Réunionnais ont connu le service obligatoire mais surtout les usines Renault, Peugeot… les Réunionnaises pendant le BUMIDOM croyaient partir pour des postes d’infirmières et se sont retrouvées à faire le ménage…

    RépondreSupprimer